Liberté en France sur Internet
Les internautes français sont de plus en plus sous surveillance à en croire le rapport de l’ONG américaine Freedom House publié mi-novembre. Contexte post-attentats, anti-terrorisme, Etat d’urgence remodelé en loi générale et, enfin, élections aidant, la France ne fait pas exception parmi les 65 pays dans le monde qui ont vu le contrôle des autorités se durcir sur la toile.
Le rapport constate d’ailleurs que, l’an passé, 18 gouvernements ont usé de manipulations et de techniques de désinformation, notamment sur les réseaux sociaux, à l’occasion d’élections. Les Etats-Unis en font partie. Avant l’accession de Donald Trump au pouvoir, les fake news, des « faux commentateurs pro-gouvernements » et des « bot » automatiques ont permis la manipulation, notent les experts du rapport. Parmi les outils visés par certains gouvernements (Chine, Venezuela, Russie, Ukraine, Belarus, Bahrain, Azerbaijan) se trouvent les VPN qui permettent de contourner les restrictions, les vidéos en direct, les connexions mobiles ou encore des cyber-attaques à l’encontre de média d’opposition.
En 2016, la France avait une note de 25/100 et se trouvait derrière le Royaume-Uni, le Japon, l’Australie, l’Allemagne, les Etats-Unis, le Canada, l’Iceland et l’Estonie, grande championne de la liberté sur Internet, notamment grâce à son programme e-residency (citoyenneté numérique). Sur la violation des droits individuels, elle recevait la note de 16/40 sur les données de 2015, comme en 2016. C’est sur la limitation de contenu que la note a chuté d’un point (6 à 7/35). Parallèlement, l’Etat a aussi augmenté de 29% son budget cyber-sécurité, contre 24% pour la moyenne globale du reste du monde.
Comment va la vie en France?
C’est la question que pose la dernière étude de l’OCDE intitulée « How’s Life? » et dont l’objectif est de mesurer le bien-être dans 41 pays dans le monde, au travers de 50 indicateurs.
On retiendra notamment que «seuls 10% des adultes français ont le sentiment qu’ils ont leur mot à dire dans ce que décide le gouvernement, soit le plus faible pourcentage parmi les pays de l’OCDE», note le rapport.
Gouvernance des entreprises: une exception française
Dans le monde entier, depuis quinze ans, la tendance au sein des grandes entreprises est claire : les fonctions de PDG et de directeur général se scindent de manière claire dans l’organigramme. Or, la France fait figure d’exception. Près des trois quarts des entreprises ont fusionné ces deux fonctions de top management, d’après une enquête menée auprès de 6 500 entreprises par Thomson Reuters. Aux Etats-Unis, 60% des PDG tiennent aussi le rôle de DG, et ils sont moins de 20% au Royaume-Uni, en Allemagne et au Japon dans cette configuration.
Dernier exemple cité par l’étude est celui d’Emmanuel Faber, propulsé PDG et DG de Danone au moment du départ de Franck Riboud de la présidence du groupe. Autre constat, leur rémunération n’est d’ailleurs pas forcément représentative de ce cumul, comparée à leurs homologues américains.
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